Lilly
  • House Ma Santé : Diabétologie
  • Les 100 ans de l'insuline
  • Le diabète
    • Qu’est-ce que le diabète ?
    • Le diabète de type 1
      Le diabète de type 1
      • Les symptômes
      • Le diagnostic
      • La prise en charge
    • Le diabète de type 2
      Le diabète de type 2
      • Les symptômes
      • Le diagnostic
      • La prise en charge
    • Le diabète gestationnel
    • Les complications aigües du diabète
    • Les complications chroniques du diabète
    • Paramètres d’évaluation de l’équilibre glycémique
    • FAQ
  • Le diabète chez l’enfant et l’adolescent
    • Alimentation
    • Le sport
    • Le traitement du diabète de type 1 chez l’enfant
    • Le matériel
    • Qui fait quoi?
    • L’hypoglycémie
    • L’hyperglycémie
    • Vivre au quotidien
    • Risques et conduite à tenir
    • Être parent d’un enfant diabétique
  • Le temps de l’insuline
    • Questions fréquentes
    • Paroles de patients
    • Regards de professionnels
    • Documents utiles
  • Le diabète connecté
    • La télémédecine
    • La télésurveillance et le programme ETAPES
  • Ressources
  • Accès Professionnels de Santé

L’hyperglycémie de l’enfant diabétique

enfant et hyperglycémie

Définition de l’hyperglycémie2

On parle d’hyperglycémie si la glycémie est supérieure à 160 mg/dl après le repas et supérieure à 130 mg/dl le matin à jeûn. Il existe une hyperglycémie modérée sans gravité immédiate inférieure à 250 mg/dl et une hyperglycémie à risque immédiat supérieure à 250 mg/dl.

Dans certains cas, l’hyperglycémie est due à une absence d’insuline dans le sang ; le sucre ne peut alors pas être utilisé comme énergie. En cas d’hyperglycémie massive et prolongée, le corps va puiser dans une autre source d’énergie, les graisses, dont la dégradation libère dans le sang un déchet acide et toxique, l’acétone.

C’est pourquoi, l’acétone doit être recherchée systématiquement lors d’une hyperglycémie supérieure à 250 mg/dl.

Il est important de différencier :

  • L’hyperglycémie isolée, dont la cause peut être mise en évidence (cf. causes), et qui répondra à la correction d’insuline par une normalisation du taux de glycémie ;
  • Et l’hyperglycémie installée, ne répondant pas à la correction d’insuline.

Causes les plus fréquentes de l’hyperglycémie

Lors d’un traitement par injection

  • Oubli d’une injection ;
  • Injection incomplète (temps d’injection non respecté).


Lors d’un traitement par pompe

  • Oubli d’un bolus ;
  • Bolus interrompu ;
  • Cathéter défectueux : coudé, bouché, retiré ;
  • Bulle d’air dans la tubulure.


Dans tous les cas une hyperglycémie peut être due à :

  • Comptage des glucides sous-estimés ;
  • Grignotages ;
  • Sédentarité ;
  • Insuline périmée ou exposée à une variation de température (supérieure à 25 °C, gel, …) ;
  • Stress, émotions ;
  • Maladie, fièvre, règles ;
  • Lipodystrophie
  • Médicaments : corticoïdes, sirop, paracétamol en sachet.

Symptômes de l’hyperglycémie

Vous les connaissez pour la plupart, car ce sont souvent eux qui vous ont amené à consulter votre médecin.

Ces signes expriment une carence de l’organisme importante et/ou prolongée en insuline qui ne tolère pas cette élévation du taux de sucre dans le sang.

Ces signes peuvent être variables selon les enfants, cependant, certains sont quasi‐permanents :

  • Besoin fréquent d’uriner, nuit et jour (l’enfant mouille son lit la nuit) ;
  • Grande soif ;
  • Fatigue, lassitude, manque d’entrain ;
  • Énervement, agressivité, caractère grognon ;
  • Maux de tête, maux de ventre ;
  • Amaigrissement ;
  • Faim ;
  • Mauvaise haleine ;
  • Vomissements ;
  • Respiration difficile (signe de gravité).


Il s’agit parfois d’une urgence vitale où il peut être nécessaire de se rendre aux urgences.

L’hyperglycémie peut être ponctuelle et ne pas porter à conséquence ou au contraire perdurer avec la possibilité de voir apparaître et persister l’acétone dans le sang puis les urines. Il est donc essentiel et indispensable d’en suivre l’évolution.

Si la glycémie est supérieure à 2,5 g/l (250 mg/dl), l’acétone sera recherchée avec une bandelette urinaire sur une miction ou à l’aide d’un lecteur spécifique, par bandelette réactive couplée au lecteur de glycémie.

Tout résultat positif doit être pris au sérieux et peut constituer une urgence potentielle. La présence d’acétone reflète un manque important d’insuline. Il faut immédiatement augmenter la dose d’insuline selon les indications qui vous ont été données par votre équipe soignante et les contacter le cas échéant.

Il est important de :

  • Mettre l’enfant au repos ;
  • Le faire boire pour aider à éliminer l’acétone ;
  • Associer la correction d’insuline selon votre protocole ou les consignes données par votre diabétologue ;
  • Vérifier l’acétone urinaire à chaque miction ou par dosage sanguin toutes les 30 minutes, afin d’en apprécier ou non sa diminution et ce jusqu’à ce que le résultat soit négatif ;
  • Rechercher la cause.
protocole acétone



Si votre enfant présente des signes de décompensation majeure : un trouble de la conscience, une respiration difficile, une extrême fatigue, associés à des glycémies élevées et la présence d’acétone, il faut l’hospitaliser en urgence.

Attention :

  • Sous pompe, le patient reçoit uniquement de l’insuline rapide dont la durée d’action est de 2 à 5 heures selon les enfants. En cas de problème d’administration de l’insuline, liée au cathéter ou à la pompe, l’acétone va apparaître rapidement au bout de 4 à 5 heures ;
  • Dans le cas d’un traitement par multi-injections au stylo, l’acétone apparaît plus tardivement, au bout de 24 ou 36 heures, car l’insuline lente couvre l’enfant pour 18 à 24 heures (en cas d’oubli de l’insuline basale, l’acétone apparaîtra plus précocement).

Devant toute hyperglycémie, il est indispensable de s’interroger systématiquement sur la ou les causes, afin d’y remédier si possible.

Dans tous les cas, isolée ou installée, l’hyperglycémie doit être corrigée par un bolus correcteur à la pompe ou une injection au stylo d’insuline rapide.


Hyperglycémie sous multi-injections au stylo

  1. Sans présence d’acétone : il est nécessaire de faire un rajout d’insuline rapide, au moment du repas suivant, selon le protocole de compensation donné par votre diabétologue, si l’hyperglycémie persiste.
  2. Avec présence d’acétone dans les urines (au moins 1 +)
    • Faire immédiatement la dose d’insuline de compensation proposée, que ce soit au moment ou en dehors du repas ;
    • En règle générale, on se base sur le 1/10e de la dose totale journalière d’insuline ou sur le 1/10e du poids corporel ;
    • Faire un contrôle de glycémie et d’acétone dans les 2 heures suivantes : elles doivent diminuer, sinon contacter votre diabétologue.


Hyperglycémie sous pompe

  1. Sans présence d’acétone ou peu d’acétone dans le sang inférieure à 0,5 mmol/l, et dès qu’elle est constatée, il est impératif de faire la compensation proposée par votre diabétologue et de contrôler la glycémie 1 heure plus tard.
  2. Avec présence d’acétone dans le sang supérieure à 0,5 mmol/l : il est nécessaire de faire 1/10e de la dose totale journalière d’insuline ou le 1/10e du poids corporel avec de l’insuline rapide au stylo et de changer la ligne de perfusion.
  3. Si l’acétone est encore plus élevée, supérieure à 3 mmol/l : il est impératif de faire immédiatement une injection au stylo selon la même quantité et de contacter votre équipe soignante.

Découvez l'hyperglycémie expliquée en images

Références

  1. Référence document AJD.
  2. ISPAD Clinical Practice Consensus Guidelines 2018.
Plan du Site
Mentions légales
Déclaration de confidentialité
Déclaration d'accessibilité
Paramètres des cookies
 

PP-LD-FR-1663 - Janvier 2023 © Lilly France 2023. Tous droits de reproduction réservés.

Plan du Site Mentions légales Déclaration de confidentialité Déclaration d'accessibilité Paramètres des cookies
Lilly